Les psycholinguistes ne s’accordent pas complètement sur une théorie de la morphosyntaxe des langues et du développement morphosyntaxique. Cette situation est gênante pour les domaines de l’orthophonie et de l’éducation scolaire. Comment être sûr de procéder efficacement en réhabilitation, d’utiliser la praxis optimale, lorsque la théorie est contradictoire dans certaines de ses dimensions principales ? De même, quant aux programmes d’enseignement de la morphosyntaxe, comment être sûr de bien enseigner sans certitude concernant la nature des représentations grammaticales des apprenants de la langue ?
L’ouvrage analyse les principales raisons de cette situation et propose une orientation explicative selon le paradigme de l’apprentissage implicite, résolument tournée vers une interaction dynamique entre la sémantique relationnelle, c’est-à-dire les relations de sens qui lient les mots dans les énoncés, et les dispositifs grammaticaux en vigueur dans les langues ; une orientation négligée dans l’histoire de la psycholinguistique et son évolution jusqu’à aujourd’hui.